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Le journal d'un excessif
19 avril 2007

T'en as pas marre d'être sexy ? (CSS à l'Elysée Montmartre le 18 avril)

2007_Tilly_Elysee_04Mauvaise pioche que le triste Elysée Montmartre pour une musique aussi festive et déjantée que celle de CSS (Cansei de Ser Sexy) : son beaucoup trop faible et distance avec le public, créée par la scène rehaussée,... dur dur pour le fun !

Ceux qui en feront les premiers les frais, ce seront les nanas sexy (elles...!) et les mecs allumés de Tilly and the Wall, qui, au fil d'un lent effondrement de 40 minutes - de l'amusement à l'ennui profond -, nous prouveront qu'il ne suffit pas de faire crier "Fuck" au public, ni d'avoir l'air de s'amuser sur scène pour que le public s'amuse, lui. Car si cela2007_Tilly_Elysee_06 commence bien avec le gimmick original de remplacer la batterie par des claquettes sur plaque de métal (!) de Jimmie Presnall, et les somptueux tatouages de la blonde égérie Kianna Alarid, force est de constater que l'ineptie totale des compositions engendre rapidement une légère, puis une plus sérieuse somnolence. On se réveille vers la fin, quand Kianna se roule par terre, avec la plus sensuelle élégance, mais cela ne fait pas un concert de rock, loin s'en faut.

On respire donc mieux quand les Paulistas de CSS prennent la scène d'assaut : beaucoup moins de charme, certes - au point que les quatre l2007_CSS_Elysee_03aiderons sur scène suffiraient à elles seules à tuer la réputation de sensualité des Brésiliennes -, mais de l'énergie à revendre et une belle rock'n'roll attitude (la palme revenant sans contestation à Luiza Sá, qui descend les bières comme un conducteur de camions texan). Lovefoxxx n'est guère qu'une petite boulotte nippo-brésilienne sanglée dans une combinaison en polyamide des plus disgracieuses, mais elle déménage avec une spontanéité tout-à-fait enthousiasmante : dans la même catégorie (pardon, dans le même gabarit), on aurait aimé que Lily Allen ait la même pêche destroy, par exemple. Bref, les CSS dégagent une2007_CSS_Elysee_05 sympathie irrépressible, typiquement brésilienne en fait : c'est du pur fun en barre, et le public apprécie, qui transforme sur une bonne partie des morceaux l'Elysée Montmartre en dance floor. Et puis, la bonne surprise, c'est qu'en dépit d'une technique musicale des plus limitées (trois guitares pour faire aussi peu de bruit !?), CSS joue du rock plutôt que de l'electro : en démarrage de concert, "Alala", puis plus tard "Art Bitch" et le sanglant "Meeting Paris Hilton" mettent clairement les choses au point, on est plus ici chez des Riot Grrrllls que chez des coincés du synthé : d'ailleurs, on aura droit à une lourde et plaisante reprise de L7,...pour ceux à qui il reste encore quelques neurones et se souviennent de L7 (moi, j'avais oublié...) ! Sur la fin, l'éminence grise de CSS, le seul mâle, Adriano Cintra quittera sa batterie pour fait "wah wah" dans les 2007_CSS_Elysee_10spotlights et rappeler qu'en fait, CSS, c'est lui (macho, va !). En rappel, on aura malheureusement droit à leur plus grand hit - et aussi, allez savoir pourquoi, l'un de leurs morceaux les plus faibles -, "Let's Make Love And Listen To Death From Above", ce qui nous laissera vaguement frustrés : malgré les excellentes compositions - quelques magnifiques nouveaux morceaux en particulier -, malgré l'énergie tourbillonnante et bon enfant de toute la petite troupe, on a eu droit ce soir-là à 60 minutes juste un tantinet en deça du grand concert de Rock que CSS peut clairement offrir.

On dira que c'était la faute de la salle, du son trop sage, ou de la fatigue. Et on y retournera, pour voir...

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