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Le journal d'un excessif
25 juin 2007

Paul Roberts n'a jamais été un Etrangleur !

The_Stranglers_LiveAprès le brutal et magnifique concert de ce printemps à la Cigale, il était tentant de revivre ces émotions fortes via un DVD live officiel des Stranglers, leur premier distribué de manière massive - ce qui signale bien un retour en grâce des "Hommes-en-Noir" auprès du public. Ce concert de 2005, enregistré après l'excellent album "Norfolk Coast" mais avant le départ du chanteur Paul Roberts, ne comblera malheureusement pas notre "manque", tout en offrant assez de superbes moments pour nous faire patienter jusqu'à leur prochaine apparition : il suffira de se repasser en boucle "Death + Night + Blood", en tous points semblable à la dévastatrice version scénique de la Cigale (et avec Jay-Jay qui a l'air heureux de tant de méchanceté), ou le final pied au plancher de "No More Heroes", peut-être tout compte fait, le meilleur hymne de nos années punks. Mais, ce qui interpelle aussi ici, c'est de réaliser combien la présence de Paul Roberts, pourtant chanteur éminemment professionnel et relativement gracieux, désamorce la noirceur et la radicalité des Etrangleurs : comme quoi, il ne suffit pas de savoir chanter comme - et souvent mieux que - Hugh Cornwell pour être digne de son héritage. Avec Paul Roberts, The Stranglers ont été, pendant près de 15 ans, un groupe comme un autre, avec un glorieux passé. Depuis son départ, parce que Baz Warne, bénéficiant peut-être de sa ressemblance spectaculaire avec le héros de "The Shield", est, sans se forcer, un véritable "Man-in-Black", le groupe a retrouvé sa noire essence, et... le succès. On pourra toujours méditer là-dessus.

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