Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le journal d'un excessif
30 septembre 2007

"Control" d'Anton Corbijn : si la musique de Joy D. était immortelle...

ControlDès la 1ère scène, montrant Ian Curtis à 16 ans rentrer chez lui pour écouter "Aladdin Sane", j'ai su que "Control" parlait de moi. De nous, qui avons aimé Bowie en 73, les Sex Pistols en 77, et... Joy Division juste un peu trop tard, en 80. Anton Corbijn était là, lui, dans la noirceur de l'Angleterre Thatchérienne, pour assister à la naissance improbable, inexplicable, d'une musique immense, qui marquera le siècle. Comme le génie est incompréhensible, Corbijn se contente de filmer un jeune homme, simple comme nous, bouleversé et torturé comme nous par les conflits les plus élémentaires de l'existence : un mariage trop hâtif, un bébé incompréhensible, l'amour que l'on ne peut pas "contrôler"... Ajoutez la malédiction de l'épilepsie, le sentiment grandissant de ne pas pouvoir donner tout ce que l'on attend de vous, il ne reste que le suicide comme issue. On est chez Loach, pas à Hollywood, on est loin du mythe malsain, on est dans un beau film, qui ne nous apprendra donc rien que nous ne savions déjà.

Publicité
Publicité
Commentaires
J
grand film pour, oui, musique immense
W
Certes, ce film ne nous apprend rien. Mais il ne vaut mieux pas aller le voir en pleine déprime car on risque de vouloir en finir avec la vie, à l'instar de Ian Curtis. On ressent très fort le mal de vivre, les tourments qui le rongeaient de l'intérieur. Sam Riley est parfaitement crédible dans le rôle de Ian Curtis. Et la musique de Joy Division.. Toutes ces paroles sombres lancées comme des bouteilles à la mer.. Personne n'a rien vu venir. Il ne nous reste que nos yeux pour pleurer. Et j'ai pleuré.
Le journal d'un excessif
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité