Dîner au Kong, c'était l'occasion d'essayer de ravir de vrais amis qui ne connaissent pas Paris tant que cela en les emmenant dans un endroit classe et branché (il s'est avéré qu'ils connaissaient déjà, mais bon...), et aussi pour moi de frotter à nouveau au monde (impitoyable) du luxe qui ne m'a pas laissé les meilleurs souvenirs du monde après une paire d'années passées chez LVMH... Car le Kong, restaurant "tendances", quoi que ce soit que ça signifie, est situé au sommet de l'ancien immeuble de la Samaritaine, démembrée par qui-vous-savez, juste au dessus de Kenzo, au coeur de "l'empire" donc. Ce qui signifie : 1) l'un des plus beaux endroits de Paris, avec une vue sublime sous la verrière, face au Pont Neuf 2) des top models et autres beautiful people en veux-tu en voilà, les yeux nous en tombent. Aucune déception donc de ce côté, mon ami ayant d'ailleurs fomenté ce soir-là l'idée de proposer à l'une des serveuses, blonde aux jambes interminables, de partager sa maison avec lui. Mais comme nous n'étions pas venus que pour reluquer les belles filles et beaux mecs, parlons du reste. D'abord du service, étonnamment frais, sympathique et amical dans ce genre d'endroit : on s'est littéralement mis en quatre pour nous trouver une table bien placée alors que nous étions une personne de plus que prévu, alors que l'endroit - comme toujours - était archi-booké et archi-bourré ! Ensuite de l'assiette - car c'est aussi, à part un bar branché, un r.e.s.t.a.u.r.a.n.t. quand même ! Eh bien, là aussi, pas trop à se plaindre, même si cela respire la cuisine industrielle, et qu'on est loin de la gastronomie : une brochette de calamar exquise en entrée, un joli steak de thon mi-cru avec légumes au wok en plat, et une exquise tarte au citron en dessert, le tout servi avec un Sancerre rouge des plus buvable... rien à redire... tout cela est élégant, léger et bien vu. Les portions sont évidemment réduites et l'addition beaucoup moins (comptez plus de 60 Euros par tête !). A ce prix là, on peut manger 10 fois mieux dans Paris, c'est vrai, mais ce n'est pas sûr qu'il y ait quand même beaucoup d'endroits aujourd'hui où l'on se sente, pendant quelques heures, ainsi "au coeur de Paris", dans tous les sens du terme.
03 février 2008