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Le journal d'un excessif
4 février 2008

Attention ! Chef d'oeuvre absolu ! ("No Country For Old Men" des frères Coen)

No_CountryWow ! Trompé par une critique qui, soucieuse de "vendre" le film, parlait de scènes hilarantes, je me suis pris le "dernier Coen" en pleine figure... Car "No Country for Old Men" dissimule derrière son impressionnante maîtrise technique (voilà longtemps, depuis les "classiques" d'Eastwood peut-être, que je n'avais vu un film aussi bien composé, entre images sublimes, rythme et timing parfaits, interprétations ne méritant que des superlatifs) une crise existentielle d'une noirceur aigüe, qui désarçonne d'autant plus que le basculement dans le désenchantement et finalement, le désespoir, s'effectue de manière littéralement sidérante : après une heure et demi de scènes d'anthologie, d'une violence et d'une tension exceptionnelles, le film semble se détacher de la narration, et se met à planer, régulièrement en retard ou en surplomb de son récit, pour nous parler d'une voix littéralement désemparée de l'insoutenable poids de la violence qui a modelé la société US. Attention, chef d'oeuvre absolu.

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Commentaires
S
Je l'ai vu y'a quelques jours et c'est vrai qu'il tue ce film, c'est beau ces images, dès le départ, direct, on a l'impression de marcher sur l'asphalt, de sentir le goudron, de sentir le désert, flippant, impressionnant le désert, le vent qui s'engouffre dans cette platitude, comme une grosse gueule, un monstre... le scénario du film si on le résume il est débile, archi classique, mais à voir, pffff, terrible, de bout en bout oui, jusqu'à ce décrochage final porté par ce vieux flic désabusé, lucide, dépassé par la violence, à l'ouest de son rôle de shériff couillu... et qui nous raconte son rêve, brrr, ça fait toujours bizarre quand un personnage de film raconte son rêve parce qu'un filme c'est déjà un rêve, ça créé une mise en abîme, comme si le personnage sur l'écran revendiquait son existence réelle face au spectateur... très bon film quoi !
Le journal d'un excessif
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