
Thomas Fersen a une nouvelle passion, qu'il décline ici jusqu'à l'obsession : les valises. Il leur consacre une bonne moitié de son album, qu'elles contiennent tout ce qui reste de la vie d'un exilé, ou qu'elles servent de refuge un peu moisi aux souvenirs flétris. Les chiens de douaniers les flairent, la police des aéroports les font exploser : c'est que notre monde, qui persécute plus que jamais ses migrants, ne voudrait voir que des samsonites lustrées et pratiques, pas ces vieilles croûtes qui dégueulent d'une humanité à genoux....
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