11 octobre 2008

Séance de rattrapage : "Je suis une Légende" de Francis Lawrence

D'abord, comment ne pas rager une fois de plus devant le contre-sens absolu de cette nouvelle adaptation du très beau roman de Richard Matheson, "Je suis une Légende", qui retourne sa vision pessimiste de la nécessité de l'évolution darwininenne en un énième chant du sacrifice individuel envers Dieu et l'Amérique (l'humanité, mais pour Hollywood, c'est pareil que l'Amérique...) !? Cette conclusion puante et navrante, venant faire suite à une dernière demi heure de film massacrée par la laideur des effets spéciaux digitaux,... [Lire la suite]
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10 octobre 2008

"Lady Snowblood - Vol 3" - Décevante épilogue

Koike et Kamimura ont donc décidé d'offrir une seconde vie à leur personnage mythique de Lady Snowblood, après que sa vengeance ait été consommée et que le mot fin soit venu s'inscrire. Mais, en narrant sa réinsertion dans le siècle, ils font le choix de donner à son destin une perspective politique, en la transformant en défenseur (euh, -seuse ?) du socialisme naissant, traqué par l'impérialisme militaire qui allait mener le Japon à la catastrophe que l'on sait. Si l'on ajoute l'assimilation - farfelue pour nous,... [Lire la suite]
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09 octobre 2008

"Magic Child", le Tome 1 de "Big Foot" : Dumontheuil + Brautigan = bonheur !

Comment résister à l'attrait du nom de Richard Brautigan, "inspirateur" de ce "Big Foot" ? Grand choc de notre adolescence, la lecture de "Un Privé à Babylone" nous avait appris que l'on peut déconstruire un genre tout en le magnifiant. Et on retrouve bien ici ce même travail sur les codes, qui se voient allègrement retournés comme des gants, transpercés d'envolées poétiques intenses : n'ayant pas (encore) lu "Le Monstre des Hawkline", je ne sais pas ce qui appartient à Brautigan et ce qui est... [Lire la suite]
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08 octobre 2008

"Trois Petits Tours" de Thomas Fersen : hors de la valise, point de salut !

Thomas Fersen a une nouvelle passion, qu'il décline ici jusqu'à l'obsession : les valises. Il leur consacre une bonne moitié de son album, qu'elles contiennent tout ce qui reste de la vie d'un exilé, ou qu'elles servent de refuge un peu moisi aux souvenirs flétris. Les chiens de douaniers les flairent, la police des aéroports les font exploser : c'est que notre monde, qui persécute plus que jamais ses migrants, ne voudrait voir que des samsonites lustrées et pratiques, pas ces vieilles croûtes qui dégueulent d'une humanité à genoux.... [Lire la suite]
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07 octobre 2008

Razorlight à la Maroquinerie le Lundi 6 Octobre

L'histoire de ce concert (exceptionnel, car à la Maroquinerie, écrin minuscule pour l'ego de Razorlight) a commencé il y a 3 semaines, lorsqu'il a fallu trouver quelqu'un pour aller faire la queue Rue Boyer à 14 h 00 acheter des places que l'on imaginait fort disputées. C'est Françoise qui s'y est collée, qu'elle en soit remerciée, surtout qu'au final, elle n'aura pas pu y assister, à ce concert ! L'histoire a ensuite rebondi avec l'annonce par Clément qu'il devait bel et bien interviewer et photographier Johnny Borrell et... [Lire la suite]
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06 octobre 2008

"Appaloosa" de Ed Harris - le classicisme sauvé par deux GRANDS acteurs

Il y a quelque chose "d'honorable" de la part de Ed Harris, acteur exemplaire, de réaliser un western aussi classique que cet "Appaloosa", qui ne semble jamais déroger d'un iota aux codes établis par le cinéma des années 40 et 50. De faire comme si Leone ou Eastwood n'avaient jamais existé, comme si "Impitoyable" n'avait pas scellé la pierre tombale du genre. Admirablement secondé par un Viggo Mortensen encore meilleur qu'à l'habitude, Harris nous offre donc 2 heures de plaisir suranné, mais parfois... [Lire la suite]
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05 octobre 2008

"Santogold" de Santogold : bienvenue à la partouze !

Dans le grand foutoir post-moderne, quoi de plus naturel qu'organiser - dans le chaos, quand même - la partouze définitive entre new wave blême et funk couillu, disco trépanée et dub obsessif ? Santagold est black, mais cela ne doit surtout ne pas s'entendre : le but du jeu est de vomir des paillettes dorées-toc et d'éjaculer une musique sans âme ni histoire, formatée par / pour le web 2.0 plutôt que pour les charts. Le pire, le mieux, c'est que toute cette débauche ne laissera personne insensible, ou alors les sourds et les culs de... [Lire la suite]
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04 octobre 2008

Séance de rattrapage : "Reviens-Moi" de Joe Wright... presque un grand film !

Embarquant à bord de ce que l'on pense être un mélodrame sensible en costumes d'époques, on est d'abord un peu irrité par le maniérisme de la mise en scène, déstructurant la narration, et les brusques éclairs de modernité qui déchirent le plaisir du récit classique. Lorsque le celui-ci se brise (et superbement...), Joe Wright nous soumet à un traitement beaucoup plus déstabilisant, nous faisant littéralement sentir la perte radicale de repères liée au basculement dans l'horreur de la guerre. La dernière partie vient alors proposer... [Lire la suite]
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03 octobre 2008

"20th Century Boys" - Vol 10, l'histoire du garçon qui retrouva son visage...

Presque Lynchien, tant il offre au lecteur une plongée totalement déstabilisante vers une autre réalité - derrière le terrifiant monde sous le contrôle d'Ami, se pourrait-il qu'on n'ait affaire qu'à un jeu débile de collectionneur désaxé et maniaque ? -, ce dixième tome de "20th Century Boys" donne encore un tour d'écrou à la complexité de la fiction, ainsi que, bien évidemment, à notre addiction ! Mais le plus fort, c'est que Urasawa enchaîne immédiatement avec un retour déchirant vers l'origine de son histoire, et... [Lire la suite]
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02 octobre 2008

"la Cité des Jarres" de Arnaldur Indridason, best seller improbable

L'Islande, loin de Björk et des ses fantaisies colorées, est donc un pays morne et sinistre, peuplé de bâtards porteurs de maladies génétiques se livrant à de sinistres occupations au dessus d'un vaste marécage puant qui envahit peu à peu le sous-sol de leurs appartements. Ne reste guère que la drogue, le viol et le suicide, à la fin, pour s'amuser ou se soulager de toute cette merde. "La Cité des Jarres" est lent, morne et sinistre comme l'Islande telle que Indridason la voit, et, si ce n'était la manière fort improbable... [Lire la suite]
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