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Le journal d'un excessif
6 janvier 2009

Redécouvrir Douglas Sirk : "Tout ce que le Ciel Permet"

All_that_HeavenA force de s'accrocher au cliché que Sirk est "le roi du mélodrame", on se trouve légèrement désarçonné par le modernisme et la cruauté de ce "Tout ce que le Ciel Permet", qui analyse froidement le conformisme d'une société qui refuse aux femmes de plus de 40 ans le droit à une sexualité hors du mariage et des conventions, et qui montre que les enfants peuvent être les pires assassins de leurs parents. Du coup, ce film, lourdement sexué mais tout en non-dit (censure oblige), malgré son raffinement esthétique (ah ces plans de feuillages d'automne !) et la suavité apparente de ses personnages, laissera le souvenir d'une analyse assez implacable de toutes nos lâchetés face à nos propres pulsions comme à celle de nos proches. Alors, c'est vrai que les dernières minutes du film sacrifient aux codes du grand mélo hollywoodien, mais le mal est fait : nous savons que Sirk est avant tout un grand moderne.

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