Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le journal d'un excessif
10 mars 2009

White Lies & Haunts à la Maroquinerie le 9 mars

2009_03_Haunts_060"We're Haunts from London"... C'est parti pour 30 minutes d'un drôle de post-punk froidement frénétique, immergé dans un esprit "urbain" glacé, assez passionnant, autant pour le niveau de tension atteint par moments que par l'absence de références évidences (Wire ? The Fall ? Pas vraiment, mais ça vous situe le genre... énervé, décalé, assez conceptuel quand même, malgré les tentatives "soul" sur les morceaux plus lents). Avec en plus un bon chanteur au look étrange mais à la voix plus qu'intéressante, au timbre évoquant parfois Iggy Pop. On discute un peu à la fin avec le guitariste, fort sympathique, et ravi de la réception du public parisien : Haunts fera la 1ère partie de Eagles of Death Metal, et il nous invite à nous faire inscrire sur la liste des invités. Sympa. Bref, quelle que soit la prestation de White Lies qui suivra, je n'ai déjà pas perdu ma soirée...

Bon, soyons honnête, malgré ma bonne volonté, il ne me faut que quelques2009_03_White_Lies_057 minutes après l'arrivée sur scène de White Lies pour me rendre compte que, malheureusement, tout ce que je déteste dans leur album va se confirmer sur scène : une lourde tendance à l'emphase (qui deviendra de plus en plus insupportable au fur et à mesure des - heureusement - brèves 40 minutes du set) qui transforme la petite scène de la Maroquinerie en antichambre du Stade de France, un orgue envahissant qui ne nous épargne aucun cliché sépulcral, et surtout un chanteur littéralement horrible, qui n'aura pas chanté une note juste de toute la soirée, et qui braille comme un goret qu'on égorge dès qu'il s'agit de monter un peu dans la gamme. Côté positif, puisque je souhaite rester objectif, ces maudites chansons qui restent quand même accrocheuses pour une moitié d'entre elles, et une section 2009_03_White_Lies_074rythmique assez remarquable, surpuissante et pourtant subtile, qui fait tout le boulot sur scène. Je dois aussi dire que To Lose My Life, jouée en seconde position, est une chanson au refrain remarquable, pourvu qu'on passe outre la laide stupidité du texte - une constante chez les puceaux de White Lies ("Let’s grow old together / And die at the same time" !) - et que, quelques minutes durant, j'ai espéré réussir à me prendre au jeu... Mais rien à faire, les poses inspirées du nabot couinant devant son micro, à quelques mètres de moi, sont trop insupportables, et quand, à la fin, on encourage le public à frapper dans les mains sur leur tube intitulé Death, peu importe l'indéniable puissance sonore qui se dégage de White Lies, je ne suis plus d'âge à supporter tant de niaiserie !

Bon, je rushe au stand de merchandising des épatants Haunts, histoire de me réconforter en discutant encore un peu avec le guitariste, encore une fois très touché de voir toute notre petite bande se jeter sur l'album et les maxis vinyle du groupe (il me confiera que c'est lui qui en crée le - superbe - design), et au final, je me dis que j'aurais passé une excellente soirée, dans le genre "grandeur et misère du fan de rock" !

Retrouvez l'intégrale de ce compte rendu sur le blog des Rock'n'Roll Motherf***s !

Publicité
Publicité
Commentaires
Le journal d'un excessif
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité