A la question : "le polar français se porte-t-il mieux ?", ce "Premier Cercle"
apporte une réponse mitigée : on en appréciera la sobriété et le refus d'un
spectaculaire à l'américaine, et ce d'autant que le "non jeu" des acteurs peut
évoquer l'époque royale d'un Melville. Par contre, force est de constater que l'insignifiance d'un scénario qui n'est qu'un assemblage d'incohérences et de
clichés, ainsi que le manque de conviction général (la palme du pire revenant à la
potiche Vahina Giocante, qui ruine ainsi le seul ressort
"psychologique" possible de l'histoire) font que l'on s'ennuie ferme devant ce
qui, au final, n'est guère qu'un "non-film". Bref, malgré ses visibles ambitions
auteuristes, Tuel n'est pas encore - ne sera jamais ? - James Gray !
14 mars 2009