"Blood - The Last Vampire" : attention, choc esthétique !
Ce qui frappe - secoue serait le terme le plus exact - dès les premières minutes de "Blood", c'est l'extraordinaire beauté des images (je ne parle pas de l'animation, assez saccadée et basique), qui amène à se poser la question : qu'est-ce qui rend un dessin plus riche esthétiquement - et même émotionnellement - qu'une photographie ? Peut-être la réinterprétation que l'artiste fait de la réalité, qui conduit ici à une sorte d'exacerbation sublime des ambiances et des expressions ? Oui, "Blood" peut être qualifié d'expressioniste, jusque dans son thème vampiresque. Problème, "Blood" ne dure que trois courts quart d'heure, bien trop courts pour rendre justice à une histoire aussi complexe, mêlant horreur gore, romantisme gothique et considérations politiques (l'histoire se passe au Japon dans une base américaine juste avant que la guerre du Vietman éclate), et nous laissent finalement terriblement frustrés devant l'ébauche de ce qui aurait dû être un chef d'œuvre de l'anime.