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Le journal d'un excessif
18 juin 2009

"Coraline" de Henry Selick

Coraline"Coraline" est l'occasion de confirmer les obsessions de Henry Selick, tant techniques (l'animation plan par plan, les "marionnettes") que thématiques (l'absence des parents, obligeant l'enfant à affronter seul le monde, l'amour des enfants à la fois comme enjeu et champ de bataille, les insectes comme genre triomphant), obsessions qui en font définitivement un auteur à part entière, désormais clairement distinct de Tim Burton ("l'étrange Noel.." était bien de par son sujet et son ambiance gothique un film "burtonien"). "Coraline" est aussi, et c'est son mérite, le 1er véritable film fantastique / d'horreur d'animation, et peut constituer un spectacle éprouvant à tout âge. Mais il brille surtout grâce à son magnifique personnage central, une petite fille bien loin des clichés habituels du film pour enfants : ce n'est pas rien, et cela rattrape aisément le manque de clarté d'un scénario un peu trop abstrait, qui utilise mal sa brillante et noire idée de départ (disons l'amour n'est jamais gratuit), et qui manque de force dans sa conclusion.

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