Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le journal d'un excessif
23 juin 2009

Fredo Viola au Café de la Danse le lundi 22 juin

2009_06_Fredo_Viola_054A voir l'organisation des micros et de l'amplification (limitée quand même), Fredo Viola n'est donc pas seul sur scène ce soir, et ça, c'est quand même une excellente nouvelle, quand on craint comme moi l'ennui des récitals solos. En plus, la salle étant pleine, on est "obligés" d'être debout ! Je jubile intérieurement, et mes fesses et mes genoux sont soulagés ! Il y a bien quelques protestations du public assis pépère derrière, mais c'est d'un putain de concert de rock qu'il s'agit, non ? Fredo démarre seul avec son Mac, pour un Moon After Berceuse, qui permet tout de suite de confirmer deux choses : d'abord que la voix de Fredo Viola est bien aussi époustouflante - et maîtrisée - que sur le disque, ensuite que si nous avions affaire à un récital solo de ce type, avec empilage de voix synthétiques parfait, le niveau de saturation serait rapidement atteint. Mais, comme prévu, dès le second morceau, on change de dimension : Fredo présente son groupe, un trio anglais de Manchester qui s'appelle I am Your Autopilot, auquel s'est joint un drôle de lascar en salopette et pieds nus, un Français multi-instrumentiste, plutôt du genre baba cool pas trop stressé (il a toujours fallu l'attendre au démarrage de chaque nouveau morceau) ! 2009_06_Fredo_Viola_049Et immédiatement, le concert décolle : remplacez les sons préenregistrés par une bonne vieille combinaison guitare-basse-batterie, et les dizaines de Fredo Viola en boucle sur le Mac par deux excellents chanteurs qui soutiennent le vrai Fredo, et vous n'avez d'un coup plus affaire à une musique électronique parfaite mais un peu autiste ! Non, ce soir, on voit l'avenir de Fredo Viola - car il en a un, au delà du coup de force un peu geek de "The Turn" : revenir au bon vieux format rock, et jouer ses compositions de musique savante comme s'il s'agissait de simples pop songs ou de country-folk "normale" ! Car tout le monde y gagne, les spectateurs en premier : ça tangue, ça swingue, ça enfle même parfois d'une belle émotion (The Turn, plus sublime encore que sur l'album, The Sad Song, en dernière place avant le -premier - rappel), mais ça reste vocalement renversant ! Même les morceaux que je trouve plus faibles, comme Red States ou The Original Man, avec ses paroles un peu débiles sur la fascination féminine envers Nicolqs Cage et George Clooney, se mettent à avoir un âme, et même à nous faire danser, frapper dans les mains, sourire. Mais le mieux encore, ce sont les nouveaux morceaux, pas loin d'être les meilleurs de la soirée (Revolutionary Son et Little Guy, qu'ils s'appellent), plus directs, plus simples, plus... jouissifs !

2009_06_Fredo_Viola_042Et c'est le premier rappel, qui voit se succéder un nouveau morceau en solo - dispensable, même si l'idée de chanter en "gibberish" (en yaourt si on veut) est quand même assez sympathique, et surtout, surtout, une sidérante version de Downtown, l'immortel hit de Petula Clark : à mon avis, la version la plus extraordinaire que j'aie jamais entendue de cette chanson reprise, rappelons-le, des dizaines de fois (Sinatra, Parton, mais aussi The B-52's et The Comateens...). Après ce choc, ce grand frisson, impossible de laisser partir Fedo et ses impeccables complices. Fredo, amateur jusqu'au bout des ongles, et c'est tant mieux, vient nous expliquer, tout intimidé, qu'ils ne savent pas jouer d'autres morceaux, vu qu'ils n'ont appris que ceux-là lors de leurs répétitions à Manchester la semaine dernière : tant pis, il décide de nous refaire et Red States, et The Original Man en version "acoustique", c'est-à-dire, dans son jargon, sans aucune électronique, sans l'aide donc du Mac.

Voilà, c'est fini, tout le monde est debout, et ravi, et les musiciens apparemment encore plus que nous : 1 h 20 d'un concert tout-à-fait inattendu, et bien supérieur à ce que j'en attendais...

Retrouvez l'intégrale de ce compte-rendu, et en particulier la première partie, Revolver, sur le blog des RnRMf !

Publicité
Publicité
Commentaires
B
Le bab coolos aux pieds nus c'est le lyonnais Scalde, qui fait de merveilleuses choses en solo. Il prête également sa voix à un titre électro d'Agoria.
Le journal d'un excessif
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité