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Le journal d'un excessif
6 septembre 2009

"Twilight" de Stephenie Meyer

Twilight_bookIl y a toujours derrière les vrais best sellers globaux quelque chose de bêtement essentiel, un stimulus qui fait que les foules répondent en masse, fascinées. Si "Twilight" est le livre (la série, plutôt) de millions de post-adolescentes (ou d'adultes, hi hi hi) dans le monde, ce n'est certainement pas de par sa réappropriation relativement soft du mythe du vampire (très à la mode, ça, le vampire, en ce moment...), mais bien parce que tout ce fatras de poncifs dont Bram Stoker aurait probablement honte sert avant toute chose à nous parler de l'amour absolu, romantique parce que fondamentalement impossible (ici, l'impossibilité est à la fois physique, du fait de la "différence" entre humains et vampires, et morale, parce que les vampires de Stephenie Meyer, en ont une, de morale !), et donc perçu justement comme éternel (c'est donc bien la jeunesse éternelle du vampire comme mort vivant qui crédibilise la modernisation de l'amour éternel des romantiques). Ce qui fascine donc dans "Twilight", c'est donc bel et bien la fascination elle-même que Bella, l'archétype de la white trash girl, ressent envers son superbe amoureux, sorte de top model ultra-cool (forcément, hi hi) ostensiblement placé en haut de la pyramide sociale. Stephenie, qui n'écrit pas particulièrement bien et ressasse souvent les mêmes phrases-clichés, arrive là à nous parler avec une franchise et une lucidité touchante de ce que c'est qu'être éperdument amoureuse quand on est une fille mal dans sa peau de 15 ans. Ce n'est pas si mal que ça...

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