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Les premières écoutes de "The Boy Who Knew Too Much" sont
désolantes : si tout paraît encore là, de ce qui faisait de "Life in Cartoon
Motion" un chef d'oeuvre d'enchantement (les mélodies lumineuses, le cross over
ultime entre pop scintillante et disco lourde), la magie, cette foutue magie qui
faisait s'envoler Mika vers les cîmes, a disparu. Il nous reste alors du Scissor
Sisters infantile et au premier degré, de "l'entertainment music" au kilomètre,
pondue par un jeune homme trop doué qui n'a pas (encore) compris que la fin de
l'enfance l'obligerait à lester désormais sa musique d'un supplément
d'âme. Bien sûr, des écoutes répétées révéleront des joyaux, des mélodies
obsédantes, sans doute quelques éclairs de génie... Mais pour "l'âme", il faudra donc
attendre - et espérer le prochain Mika.