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Le journal d'un excessif
8 novembre 2009

New Model Army à la Sala Live !! (Madrid) le jeudi 5 novembre

2009_11_New_Model_Army_051La salle est bien pleine alors que New Model Army débarque, à 22h25. Je remarque une particularité originale de la Sala Live !! : il y a au fond de la scène, un grand tableau de diodes lumineuses programmé - entre autres - pour reproduire le logo - en couleurs - du groupe, et qui est donc passé de "Charlotte's Shadow" à "New Model Army" pendant qu'on a dégagé la scène du matériel - léger - de la première partie... Mais quand Justin Sullivan et sa bande attaquent, tout cela n'a plus guère d'importance : les trois premiers morceaux, dont l'enchainement Get Me Out (des frissons dans le dos...) / The Charge, me rappellent immédiatement pourquoi NMA est un grand groupe de scène : morceaux anthémiques repris en chœur par un public fervent, qui connait TOUTES les paroles, intensité parfois effrayante de Justin (maintenant laid à faire peur, avec son air de Bob sorti d'un cauchemar de Twin Peaks et ses affreuses dents en or !), puissance du son. C'est tout simplement parfait... Mais bien sûr, ça ne durera pas, du moins pas à ce niveau là... Une poignée de chansons moins fortes - il s'agit d'ailleurs des titres, enchaînés, du dernier album, "Today Is A Good Day", et la magie se dilue, pour ne revenir que par intermittence : un magnifique Autumn - le grand morceau, le seul, du dernier album -, un Vagabond qui monte aux nues, et en rappel, mon titre favori, 51st state, qui rappelle une époque où NMA jouait plus ample, plus acoustique, moins dur, mais avait un propos tellement pertinent qu'il le reste plus de 20 ans plus tard...

2009_11_New_Model_Army_056Oui, NMA me parait un groupe désormais plus "hard" qu'à ses débuts : il faut dire qu'il ne reste plus que Justin et le batteur, Robert Heaton, de la "grande époque", et le son lyrique d'autrefois a été abandonné pour une musique certes plus moderne, mais aussi un tantinet plus banale (je ne suis toujours pas convaincu que la tonalité presque Heavy metal de Good Day soit une bonne idée, même si je trouve les paroles - sur l'effondrement des Bourses - foutrement jouissives..). Mais ce sont là de petites réserves sur un groupe qui sait toujours être aussi puissant - aidé ce soir par un son rageur et compact comme on les aime, le gros Marshall du guitariste en face de moi me faisant régulièrement fumer les oreilles -, alors que son auditoire a vieilli avec lui, et s'est aussi réduit... Un groupe qui perpétue la tradition d'un rock rebelle, voire révolutionnaire, qui n'est plus d'actualité, mais qui devrait pourtant l'être plus encore aujourd'hui que jamais.

Voilà, au final, après les 3 morceaux du rappel (51st State, donc - avec Justin qui nous rappelle qu'il s'agit d'un très vieux morceaux, mais qu'il est malheureusement toujours d'actualité - et deux autres "classiques" - dont les titres m'échappent, mais que je connaissais - chantés par la foule alternativement en furie et en extase, bras tendus vers un Justin convulsé 2009_11_New_Model_Army_041de rage, NMA a joué 1 h 25, soit bien moins aussi qu'à la grande époque : je ne veux pas croire que leur générosité se soit tarie, juste que le poids des années leur fait privilégier des sets plus courts désormais. J'aimerais bien croire que nous serons toujours là, avec eux, dans 20 ans, à contempler avec sérénité depuis les montagnes entourant Madrid (je cite Justin en introduction du magnifique High...) un monde qui nous survivra.

Et pourtant, on a tous repris en choeur, ad libidum : "Everything is beautiful / Cause everything is dying..."

L'intégralité de ce compte-rendu est disponible sur le blog des RnRMf***s !

 

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