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Le journal d'un excessif
19 janvier 2010

"Encore un mort !"

jay_reatard_blood_visions"Encore un mort !"... C'est ainsi que je reçois, presque de manière hebdomadaire désormais, les nouvelles - mauvaises - de la planète rock'n'roll, de la part de mes amis. Et le rock ayant dépassé le demi-siècle, il faut bien avouer que les décès de musiciens et artistes se succèdent à un rythme régulier, se banalisent, et que le monde qu'on aimait se dépeuple peu à peu. Il y a quelques semaines, on apprenait le triste suicide de Vic Chesnutt, grand tourmenté brisé par la vie, qui ne nous avait pas vraiment surpris. Mais là, comment ne pas réagir à l'annonce de la mort - inexpliquée alors que j'écris ces lignes - de Jay Reatard, jeune (29 ans) musicien aussi talentueux que bourré d'énergie (a priori une vingtaine d'albums à son actif !), et à qui la vie promettait beaucoup. Son passage dévastateur sur la scène du Point Ephémère, pour l'un des tous meilleurs concerts de "punk rock" que j'aie vus de ma vie - et j'en ai vu pas mal depuis 1976 ! - restera donc mon seul et unique souvenir "personnel" de lui : c'est à la fois heureux (ce fut un moment de pure fureur et de vraie excellence...) et désespérant (... que j'aurais aimé pouvoir revivre encore et encore !). Mon ami Gilles B l'a encore croisé voici quelques semaines devant la Maroquinerie, alors qu'il venait d'annuler son concert, ne pouvant décider les responsables de la salle à le laisser jouer au volume sonore "nécessaire" et courir le risque qu'aurait entraîné le non-respect de la loi française. Cette anecdote prouve sans doute que Jay pouvait être une "tête de con" (ce sur quoi je ne saurais me prononcer...), mais illustre aussi son intransigeance artistique et sa fidélité à la cause du rock'n'roll.

Jay Reatard ne nous ravira donc plus, mais espérons que son enthousiasme et le plaisir évident qu'il avait à jouer, même devant quelques dizaines de fans, auront inspiré tout un tas de futurs punk-rockers, qui, à sa suite, mettront tous les potentiomètres sur "11" avant de foutre le feu (de joie) à la salle, et peut-être à la ville.

And never forget : Play it fuckin' loud !

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