A la différence de la quasi-perfection de "Gladiator" auquel il sera forcément comparé, le "Robin des Bois" du couple Scott-Crowe reformé souffre de maints défauts, que d'aucuns trouveront rédhibitoires : trop grande complexité d'un scénario qui au final ne sait pas choisir son sujet, manque régulier de souffle, doutes quant à la légitimité historique des faits contés (le père de Robin comme inventeur de la démocratie anglaise, euh…) contrastant avec une vraie fidélité à ce que l'époque a dû être (respect des langues, ce qui n'est pas rien dans ce genre de blockbuster)… Pourtant, cette quasi monstruosité d'un film trop long et parfois trop lourd n'empêche pas le "cinéma" de prendre, par la conjugaison magique du talent de Scott (quelques magnifiques scènes de bataille, comme la dernière sur la plage, filmée comme personne à part lui ne sait le faire…) et d'interprètes aussi convaincants que bien dirigés (Crowe en tête, comme toujours impressionnant de justesse et de présence). Pas un grand film, mais un BON film.