Alors que Soul Eater continue à dérouler son programme ultra-typique de manga pour ado (intrigue devenue incompréhensible, introduction permanente de nouveaux personnages sensés renouveler la dynamique des combats et apporter de nouveaux concepts ébouriffants), le lecteur fatigué continuera à se raccrocher au graphisme inspiré - pas forcément très lisible, mais c'est si beau, tout cela ! - ainsi qu'aux quelques rares moments de pause ou de comédie, rafraîchissants au milieu de toute cette débauche d'énergie finalement assez gratuite. Et au milieu de ce 8e tome, miracle : une dizaine de pages sublimes, à la fois parfaitement simples et radicalement terrifiantes (la possession d'une petite fille), qui montre qu'Ohkubo pourrait être un sacré conteur, et même un vrai artiste, s'il sortait des poncifs...
20 juillet 2010