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Le journal d'un excessif
30 septembre 2010

Amy Macdonald à la Riviera (Madrid) le lundi 27 septembre

2010_09_Amy_Macdonald_La_Riviera_012Il faut attendre jusqu'à 21 h 30 pour qu'Amy Macdonald fasse son entrée - une attente pour le moins injustifiée, tout étant clairement prêt depuis les 21 h 00 ! Mais bon, je suppose que "l'heure, c'est l'heure". Amy Macdonald sur scène, c'est aujourd'hui - bonne nouvelle a priori - un vrai groupe de rock, la belle étant supportée par un quatuor (basse-claviers-batterie-guitare électrique) jeune et énergique, et échappant de ce fait au syndrome "requins de studio" qui vide de son sens la musique de pas mal d'artistes solo quand ils sont accompagnés. Reste que seule Amy sera éclairée ce soir, histoire de bien confirmer que les gugusses, qui se démènent pourtant comme de beaux diables dans l'obscurité - en particulier le guitariste qui aime visiblement faire le show... -, n'ont pas droit pour autant à leur quart d'heure de gloire (pas très élégant, quand même, ça, Amy !!). Amy, elle, est au centre, guitare acoustique en bandoulière (elle en change à chaque morceau, ce qui paraît quand même excessif…), tout à fait charmante en robe grise et bottines à talons hauts, son joli visage littéralement radieux face à l'adulation de son public (masculin en grande partie) fervent... Oui, Amy sera très décontractée et volubile ce soir, et son joli accent écossais lorsqu'elle remercie Madrid de l'aimer autant, lui gagnera clairement de nouveaux amoureux...! Au niveau vocal, on remarque tout de suite qu'Amy a "une voix", claire et forte, à défaut d'une "grande" voix, et d'ailleurs cela va constituer la (claire) limite de l'exercice : boostées par une interprétation très rock (tranchante certes, mais au final assez anodine), les chansons d'Amy laissent en live peu de place pour que la chanteuse puisse vraiment s'exprimer, exister même... Quelques passages plus nus avant que la cavalcade épique ne reprennent, et surtout une intéressante version solo du génialissime Born To Run de Springsteen (putain, plus de 35 ans déjà, d'ailleurs dans la salle, on n'est pas beaucoup à connaître les paroles...), ce sera en 1 h 15 nos trop rares occasions d'entendre vraiment Amy chanter. Et ça, c'est quand même dommage, non ?

2010_09_Amy_Macdonald_La_Riviera_013

Alors, du coup, ce set largement consacré au dernier album d'Amy (que je ne connais pas, je l'avoue...) va se mettre à sonner rapidement très creux, avec une succession de morceaux au tempo similaire (la charge héroïque, comme chez les groupes écossais des années 80, entre Big Country et Simple Minds) et aux mélodies faciles à reprendre en chœur mais pour le moins factices. Si ce n'était un ou deux moments plus intéressants - je noterai surtout l'enthousiasme général sur Mr. Rock'n'Roll, premier titre increvable -, je me laisserais presque aller à m'ennuyer malgré l'énergie et l'enthousiasme déployés ! Et ce n'est pas la version mécanique de This Is the Life qui va me réconcilier avec cette vision simpliste qu'Amy Macdonald semble avoir d'un concert de rock (de la musique simple et entraînante pour ados, tout simplement, et d'ailleurs elle clame son admiration pour The Killers, c'est un signe, non ?)... Non, il faudra attendre le rappel pour qu'il se passe vraiment quelque chose, entre cette reprise de Born To Run, et surtout un superbe finale avec Let's Start A Band, de loin la meilleure chanson écrite par Amy, qui va enfin décoller avec son magnifique crescendo émotionnel et son final déchaîné : tout le monde se lâche, ça 2010_09_Amy_Macdonald_La_Riviera_022saute et trépigne de partout, les bras sont levés, les visages extatiques : "let's start a band, let's start a band...". Le premier, le seul moment de "vraie musique" de cette soirée, l'esprit du rock conjuré tout au long du concert qui se matérialise, in extremis. Du coup, je me sens presque frustré que ça s'arrête, quand il se passait enfin quelque chose de vibrant, de profond...

Comme ça a déjà été le cas pour eels il y a une semaine, les roadies détachent les setlists et les... emportent avec eux : stupéfaction au premier rang ! Une nouvelle mode ? Heureusement, il en reste une, que je loupe de peu, mais que j'arriverai à photographier... En sortant, je me rends compte que la salle n'était pas complètement remplie, et surtout qu'il fait à nouveau froid dehors : 15 degrés, l'été est bien fini... Prochain concert, encore de la musique un peu simpliste pour ado avec Placebo... Dans une semaine !

PS : L'intégralité de ce CR figurer sur le blog des RmR Mf !

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