On est quand même pour le moins surpris de
l'intérêt d'un Eastwood pour un sujet aussi niais, voire ridicule
("américain", comme il est dit par un personnage français dans le
film) que celui de "Au-delà" ; on comprends mieux quand on voit le nom de
Spielberg à la production, mais "le mal est fait". Non pas
qu'Eastwood perde de sa crédibilité comme réalisateur (il accumule les scènes
mémorables, les plus spectaculaires comme les plus intimes, avec une sûreté et
une justesse de ton qui impressionnent toujours), mais on aurait préféré de la
part d'un auteur "vieillissant" comme lui une vraie réflexion sur la
mort, et pas une accumulation de lieux communs. Mais la faute en revient sans
doute au scénario - particulièrement mauvais - qui coule les derniers 3/4
d'heures du film de manière irrécupérable. Un coup pour rien.
23 janvier 2011