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Le journal d'un excessif
30 avril 2011

Dodos au Nasti Club (Madrid) le vendredi 29 avril

 2011_04_The_Dodos_Nasti_Club_01823 h 15 : le duo de Dodos (appuyés ce soir par un second guitariste, qui restera quand même très discret...) a fini de faire les réglages et entame le set, j'avais envie de dire "en douceur"... Sauf que, dès le premier morceau, on est enthousiasmé : mélodies lignes claires, belle voix "sensible" de Meric Long (une voix un peu en retrait malheureusement, d'où je suis placé, couverte qu'elle est par les roulements de la batterie et les deux amplis de guitare), rythmique tonitruante structurant les morceaux, voici une équation infernale et originale, qui fonctionne bien mieux que sur disque, en tous cas si je me réfère à mes souvenirs de "Visiter", un album qui ne m'avais pas convaincu à l'époque. En 2011, Dodos sont désormais très électriques, mais ils sont aussi joyeux, élégants, à l'image de leur mignon leader au look hawaïen, Meric Long. En 2011, the Dodos sont de dignes continuateurs d'une école bien oubliée, celle des Feelies (qui reviennent, paraît-il), un style de musique sensuellement frénétique, chaudement syncopée, qui fait danser toute la salle (le Nasti est bien, bien bourré, et une bonne partie du public est composée de fans qui chantent les paroles - toujours bon signe, ça !

Ce qui témoigne aussi de la qualité du concert, c'est que, bien que ne connaissant pas les morceaux du nouvel album, "No color", sorti il y a peu, et ayant largement oublié les "classiques" de "Visiter", j'ai le sentiment que chaque chanson me parle, me donne envie de chanter, m'électrise, me donne des fourmis dans les jambes. Un bref coup d'œil au public autour de moi, et je vois sur tous les visages le même plaisir, les mêmes bras qui s'agitent dans tous les sens. Et, ce qui ne gâte rien, la plupart des morceaux 2011_04_The_Dodos_Nasti_Club_026comportent un passage percus-riffs-montée en puissance qui fait grimper l'adrénaline et le plaisir. J'apprécie le jeu de guitare très original de Meric, cette manière de combiner arpèges délicats qui construisent des mélodies douces-amères, un peu psychédéliques, avec des riffs secs qui se combinent avec les roulements perpétuels de la batterie en furie. Avec ses 4 fûts de couleurs différentes devant lui, Logan Kroeber est le véritable architecte de la musique de Dodos, il est l'élément "différentiant" du groupe, mais aussi un petit spectacle à lui tout seul. On a du coup l'impression d'un vrai moment de plaisir, avec ces deux musiciens visiblement heureux, communiquant généreusement et en espagnol (limité, mais bon...) avec leur public. On approche de la fin du set, trop court, mais ce doit être la règle de la salle, et Dodos jouent maintenant leurs titres plus "connus", tirant des cris de joie du public...

Moins d'une heure, et il faut arrêter, mais ils reviendront pour un seul rappel, et boucleront donc un set de 65 minutes, qui nous laissera donc un peu sur notre faim : après tout, pourquoi avoir gâché une bonne demi-heure avec les incompétents de Evols ? Le public trépigne et fait le forcing pour un second rappel, on espère un moment, et puis non, les lumières se rallument, il est minuit vingt, temps de rentrer à la maison. Pas de setlist sur la scène, malheureusement, je passe au stand de merchandising mais Meric et Logan n'y sont pas, j'achète quand même "No Color" en CD pour pouvoir prolonger le plaisir en voiture pendant le trajet du retour...

Tiens, voilà un groupe qui, mine de rien, vient de réintégrer ma "(long) shortlist" de musiciens à suivre.

PS : L'intégrale du compte-rendu de cette soirée sera sur le blog des RnRMf*** !

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