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Le journal d'un excessif
30 mai 2011

Mieux vaut tard que jamais (ou peut-être pas..) : "les Petits Mouchoirs" de Guillaume Canet vient de sortir à Madrid...

Les_Petits_MouchoirsEntre "Vincent, François, Paul et les Autres", mais sans la justesse "sociologique" de Sautet, et "les Copains d'Abord" sans le talent - à l'américaine - de Kasdan, Canet nous propose donc avec ces "petits Mouchoirs" - dont le succès massif en France ne fait que confirmer le peu d'attente que le public français a de son cinéma (disons que rigoler un petit coup et pleurer sur un final très chargé lui suffit visiblement...) un exemple de cinéma populaire pas honteux, mais presque... Ne parlons pas de la mise en scène, au niveau d'un téléfilm de base, lamentons-nous plutôt sur le désastre que constitue le scénario (de Canet aussi...), accumulant les petits riens, les scènes lourdement signifiantes, les poncifs éculés, au point de se perdre peu à peu dans les méandres d'un récit aussi inutile qu'inachevé : car résoudre "l'équation" de tant de vies par la "communion" devant le deuil, c'est quand même d'une insigne lâcheté intellectuelle ! Parlons aussi des maladresses surprenantes d'interprétation (Cluzet, un grand acteur, est constamment faux ; Magimel ne porte rien de la douleur de son personnage, à travers trois expressions qui reviennent en boucle, etc. Seule la grande Cotillard sauve les meubles, comme souvent !), qui empêchent nombre de scènes de décoller. Au final, "les Petits Mouchoirs" est un film presque complètement raté, et qui pourtant, préserve un peu miraculeusement un certain capital de sympathie, sans qu'on puisse vraiment le justifier : peut-être que comme le disait Besson, co-producteur, il s'agit finalement ici d'un "objet gentil" qu'on ne saurait donc détester ?

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