Si la vision d'une groupe - comme Dodos - sur scène permet de mieux comprendre sa musique, et éclaire rétrospectivement un album qu'on aurait - comme "No Color" - tendance à ignorer un peu facilement ("tout ça pour ça ?", "brillant, mais creux", "un disque dont la force initiale se dilue peu à peu.." : tout cela est vrai...),  elle ne saurait complètement nous rassurer sur l'avenir de Dodos, ce duo qui paraît au moins un quatuor, voire plus, et qui tente depuis quelques années de réinventer le folk, entre le XTC de la fin et les Woodentops boisés des débuts : nettement plus "indie rock", voire "rock" tout simplement, que ces prédécesseurs, "No Color" enivre vite avec ses suites d'arpèges virtuoses et ses roulements de batterie en rafales épuisantes, au service de mélodie subtiles mais néanmoins claires. C'est vraiment dommage qu'il soit définitivement trop long, qu'il manque au final un tantinet d'inspiration. De couleurs, peut-être ?