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Le journal d'un excessif
28 juin 2011

Kasabian au Festival DCODE (Madrid) le samedi 25 juin

2011 06 Kasabian Festival DCODE 205Minuit pile, et Kasabian est sur scène, dans une débauche de lumière : tout de suite, Tom Meighan – cheveux courts, blouson en jeans, lunettes noires, allure inchangée de petite frappe au Q.I. méchamment moyen – monte à l’assaut du public madrilène avec Club Foot ! Tout le monde chante, agite les bras, saute en l’air comme une horde de hooligans dans un stade anglais : c’est « l’effet Kasabian » ! Pour ma part, Tom est ce que j’aime le moins dans Kasabian : avec ses mimiques ridicules (et que je te fais le signe de croix, et que je m’agenouille pour prier), ses bras éternellement ouverts en offrande christique (ce p’tit gars a un problème avec la religion, non ?), son éternel air de gamin polisson, ses « Madrid ! Madrid ! » ininterrompus, il me court rapidement sur le coquillard, le Tom ! A cause de lui, Kasabian prend régulièrement une allure de groupe de beaufs anglais, qui tranche tragiquement avec la richesse et la beauté de leur musique, à mon avis de plus en plus « impériale » : dans le genre « héritiers des Beatles », Kasabian se pose autrement là que les nains de Oasis ! Psychédélisme post-Revolver bien assimilé (Underdog, magnifique !), influence Kinks élégamment digérées (Thick As Thief, pas loin du plagiat, mais quelle superbe partie de trompette, quelle mélodie éternelle !), intégration parfaitement réussie de la dance music actuelle (Vlad The Impaler, irrésistible !), Kasabian a tout juste, et confirme en attendant le quatrième album (les deux titres que nous entendrons en avant première sont, dès la première écoute, excellents !) sa maîtrise de la pop la plus… populaire, la plus moderne : comment faire de la musique riche, complexe, excitante, tout en restant un grand groupe 2011 06 Kasabian Festival DCODE 260populaire. Il faut d’ailleurs tirer notre chapeau à tous les musiciens, l’excellent Sergio Pizzorno en tête (belle voix, beau jeu de guitare, malheureusement en permanence dans le noir) : j’ai été particulièrement impressionnant par le groove impérieux de la basse de Chris Edwards (Fast Fuse !) et la frappe massive de Ian Matthews. Au bout d’une heure, on aura droit à un beau rappel, qui se terminera en apothéose et dans la joie générale par le redoutable Fire, incroyable crowd pleaser qui matérialise pleinement la puissance de Kasabian.

Verdict : beau groupe, novateur et efficace … qui pourtant ne sera pas arrivé ce soir à provoquer la véritable hystérie dont les grands artistes scéniques maîtrisent la « mise à feu ». Il y aura eu quelque chose de brouillon, d’incomplet dans ce concert de Kasabian, en dépit des immenses chansons hypnotiques ou dansantes qu’ils lâchent comme un chapelet de bombes sur le public. Mais bon, la fatigue y était peut-être pour quelque chose de notre côté !

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