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Le journal d'un excessif
27 juillet 2011

Pour en finir avec Amy Winehouse...

amy_winehouseOui, je l'avoue, je me suis retenu quelques jours, et puis l'envie de faire connaitre au monde hébété ma formidable opinion a été trop forte : tous ces imbéciles, ces hypocrites qui ont noircis des colonnes d'inepties sur Amy Winehouse, il fallait bien qu'il y ait quelqu'un qui leur oppose une autre vérité, plus simple, moins glamour, sur la jeune femme malheureusement disparue il y a quelques jours, trop tôt, à 27 ans :

 

1) Oui, Amy avait probablement la voix la plus impressionnante, la plus touchante aussi du rhythm’n’blues (pas R&B, please !), de la soul, du jazz depuis Aretha. Une voix unique, qui nous manquera éternellement.

 

2) Oui, la mort d'une jeune femme de 27 ans, est une tragédie, quelle qu'en soit la cause, quelle que soit la jeune femme.

 

3) Oui, nous avions mis beaucoup d'espoirs dans Amy Winehouse, et en particulier qu'elle réussirait à redonner vie et substance à la musique... disons "commerciale", écoutée par des millions de gens sur la planète, qui n'ont sans doute jamais écouté les grandes voix du passé, de la soul, et dont le goût se forme malheureusement en écoutant les stars de plastique imposées par les sirènes de la mode.

 

4) Non, Amy - malheureusement - ne laisse pas derrière elle une "œuvre" comparable à celle de ses grands inspirateurs black, ni même des rock stars des 70s mortes à 27 ans comme elle (Janis, à la rigueur...) : un premier disque, "Franck", insignifiant, voire médiocre, et un second, "Back to Black", tout juste moyen, en tout cas bien en dessous de tout ce qu'on était en droit d'espérer d'elle.

 

5) Non, Amy n'était pas une "grande artiste" : ni musicienne, ni compositrice, tout juste auteur de paroles très banales pour des chansons composées par d'autres, des paroles exagérément commentées plus parce qu'elles témoignaient de sa pauvre vie bancale que pour leurs qualités intrinsèques.

 

6) Non, Amy ne marquera pas son époque, si ce n'est par la ribambelle de mauvais souvenirs qu'elle aura laissés : pitoyable dans sa vie quotidienne comme dans ses apparitions publiques, responsable de concerts honteux (son "apparition" au Zénith de Paris a constitué indiscutablement le nadir de toute ma vie de fan de concerts !), ridicule dans ses amours - son connard de mari - comme dans ses amitiés - ce triple zéro de Doherty, aussi nul qu'elle...

 

Amy n'aura été au final que le reflet crapoteux du pire de son époque, une pauvre junkie alcoolo sans volonté ni éclat, l'une de ses épaves hébétées et repoussantes qu'on croise sans les voir dans les rues de toutes les mégapoles du XXIe siècle. Une pauvre fille, qui mérite plus notre pitié en tant qu'être humain rétamé par la vie que notre admiration comme artiste raté.

 

Allez, je vous laisse, je retourne écouter de la musique, de la vraie, composée et écrite par des gens qui ont des choses à dire, des expériences à partager, et qui ont le courage, la force de le faire. Il y en a tant !

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Commentaires
C
Merci !! Enfin la voix de la raison dans ce battage médiatique débile; Je suis d'accord avec tout et l'histoire nous donnera sûrement raison!
Le journal d'un excessif
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