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Le journal d'un excessif
27 octobre 2011

Coldplay à la Plaza de Toros Las Ventas (Madrid) le mercredi 26 octobre

2011_10_Coldplay_Las_Ventas_023Alors qu’éclatent les premiers feux d’artifices qui saluent l’entrée de Coldplay sur la scène – pas très impressionnante, en fait – située dans l’arène, j’en suis à regretter amèrement d’être venu : le Golden Ticket s’est avéré cette fois une véritable escroquerie, avec un catering minable, des places non réservées qui font que l’on s’entasse sur les mêmes gradins que tout le monde (quelle horreur ! LOL) ; le bouffon qui a servi de « présentateur », un dénommé Mario Vaquezo, a été particulièrement ridicule ; le set n’a pas commencé à l’heure prévue, mais on a eu droit à un horrible (et ennuyeux à mourir) documentaire en noir et blanc (la signature de Corbijn !) d’une auto-complaisance honteuse sur Chris et ses potes ; et en plus, la pluie, qui a menacé toute la journée, commence à se déverser sur nous ! No fun ! Les deux premiers titres sont extraits du nouvel album sorti 2 jours plus tôt, je ne les connais pas, mais une bonne partie du public, fanatique à mort, les chante déjà en chœur. Bof ! Ça me paraît du Coldplay standard, un peu plus mou même peut-être qu’à l’habitude : j’en profite pour juger le son (« lamentable » : ni assez fort, ni assez clair... et ça ne s’améliorera que marginalement pendant les 90 minutes du set) et la vue (plutôt correcte : la scène n’est pas très loin de notre tribune, il y a une grande avancée jusqu’au centre de l’arène qui nous permettra de voir les musiciens d’un peu plus près lorsqu’ils y feront des incursions, soit à deux ou trois reprises, et il y a six écrans circulaires qui retransmettent des gros plans des musiciens...). Déboulent alors coup sur coup Yellow (lumières jaunes, évidemment) – intimiste, romantique, beau, il faut l’admettre – et In My Place, qui permet enfin au groupe de démontrer un peu de sa puissance...

2011_10_Coldplay_Las_Ventas_046Plus tard encore, je me laisse – légèrement - emporter par l’enthousiasme sur un The Scientist (« Nobody said it was easy, noone ever said it would be this hard.. », belle phrase...) qui synthétise à mon avis le meilleur de Coldplay, cette capacité à exprimer une tristesse ordinaire, une dépression un peu cotonneuse qui parle finalement à tout le monde : soyons réalistes, c’est là l’opposé absolu de ce qu’un « groupe de stades » devrait véhiculer ! D’où ce sentiment assez désagréable d’assister au show démesuré d’un groupe qui n’est vraiment pas fait pour la démesure : la musique de Coldplay n’est jamais meilleure que quand elle est intimiste (Chris est alors au piano, et sa voix redevient touchante), et elle est largement inepte quand le groupe essaye de rivaliser avec U2 ! Chris Martin est un showman particulièrement mauvais, une pâle endive anglaise qui a copié tous ses mouvements sur ceux du Boss, virilité et crédibilité en moins : rien de ce qu’il fait ou de ce qu’il dit, rien dans ses mouvements ne sonne juste, ne sonne « rock ». Il faut le voir se rouler par terre au milieu de l’avant-scène, jeter sa guitare en l’air, ou se frotter à son meilleur pote, le guitariste Jonny Buckland, pour toucher du doigt combien Coldplay est un groupe ridicule à force de ne pas être à sa place.

2011_10_Coldplay_Las_Ventas_082Le pire moment du set sera l’affreux Paradise, un nouveau titre consensuel, avec papillons colorés sur les écrans vidéo, qui laisse mal présager d’un avenir gluant pour le groupe, s’il décide de poursuivre sur la voie d’une musique aussi invertébrée. Heureusement, en plus de la pluie qui a eu la bonne idée de s’arrêter jusqu’au rappel, il y aura plus tard les excellents Politik et surtout Viva la Vida, pour ramener un peu de raison dans tout cela. Après 1 h 10 de set, Chris et ses copains tirent leur révérence : on serait en droit d’en attendre plus, mais, étant donné la qualité des plus discutables – ou du moins variable – du set ce soir, je m’avoue assez soulagé de voir la fin de la soirée pointer son nez. Inés s’est d’ailleurs rassise depuis longtemps, n’espérant plus rien !

Le rappel sera un peu plus sympathique, avec Clocks, et un puis un joli Fix You (seul titre de « X&Y » joué ce soir, me semble-t-il...), précédé par une citation du Rehabd’Amy Winehouse en gentil hommage à la diva décédée. Le concert se terminera - sous les feux d’artifices - par un nouveau titre (Every teardrop is a waterfall, a priori), histoire de nous rappeler que l’objectif ce soir est de promouvoir « Mylo Xyloto », non mais !

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