28 novembre 2011

"La Forêt des Manes" de Jean-Christophe Grangé : n'importe quoi, mais ça marche encore (un peu...)

Inutile de le nier, passés les deux premiers romans ("le Vol des Cigognes" et "les Rivières Pourpres", saisissants), la production stakhanoviste de Grangé a irrémédiablement décliné. Certains présentent cette "Forêt des Mânes" comme le nadir absolu de cette trajectoire, à cause de l'aspect délirant de l'intrigue accumulant les invraisemblances, du personnage principal absurde, et du style baroque de Grangé. Tout cela est vrai, mais les excès de sang et de violence (on sait maintenant que le groupe favori de Grangé, euh non, de son... [Lire la suite]
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26 novembre 2011

"La Délicatesse" de David Foenkinos : totalement anodin !

"La délicatesse", bardé de ses prix littéraires et de sa version ciné avec Audrey Tautou, fait partie de ces bouquins anodins qui se lisent sans peine (style agréable, humour léger, (très) relative inventivité formelle avec ces "chapitres" informatifs un peu décalés, et ces détours par des personnages secondaires), et qui s'oublient aussi vite qu'on les a lus. Un thème universellement banal (la perte de l'amour et son retour) qui ne saurait donc déplaire à quiconque, un souci permanent de la part de l'auteur (?) d'éviter quoi que ce... [Lire la suite]
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17 novembre 2011

"Incidences" de Philippe Djian : pas à la hauteur du talent de Djian...

"Incidences" est le premier Djian qui me déçoit légèrement, après une longue suite de romans franchement réussis : c'est qu'en mettant ses obsessions (la littérature comme Art au sein d'un monde dont les valeurs ne correspondent plus...) et son verbe (léger, harmonieux, souvent enchanteur) au service d'un "serial killer" version française, il ne rend service ni au thriller ni à la "littérature", justement. On appréciera certainement son habituel art des ellipses qui créent ici des trous mystérieux au sein d'une fiction assez... [Lire la suite]
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03 novembre 2011

"Le passage de la nuit" de Haruki Murakami : pure perfection...

De tous les Murakami que j'ai lus, "le Passage de la Nuit" est sans doute celui qui laisse le sentiment le plus pur, et le plus parfait à la fois. Paradoxe, les différents récits qui le composent en se superposant l'espace d'une seule nuit sont tous des récits d'angoisse, de violence, de trouble et de perte, mais l'art de Murakami est de les envelopper d'une sérénité mélancolique qui nous touche au plus profond de notre âme : un peu paresseusement, on dira qu'il s'agit là de l'universalité de la poésie, qui fait que la prostituée... [Lire la suite]
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17 octobre 2011

"L'épouvantail" de Michael Connelly : retour en forme ?

"L'épouvantail" débute de manière absolument passionnante, annonçant un superbe retour en forme de notre cher Connelly - après une série de livres qui le montraient en claire voie de rétablissement : en s'intéressant à la prise de pouvoir sur la réalité de l'informatique, en introduisant d'inquiétants personnages de hackers, Connelly renouvelle habilement son univers habituel de serial killers, de journalistes cyniques et de flics obstinés. Et puis, à mi course, le voilà qui se perd dans une étrange fascination envers sa (riche)... [Lire la suite]
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21 septembre 2011

"Monstres Invisibles", mon premier contact avec Chuck Palahniuk

"Monstres invisibles", j'ai honte de l'avouer, a été mon premier contact avec Chuck Palahniuk (bien sûr, comme tout le monde j'ai vu l'adaptation de "Fight Club" par Fincher, mais elle n'autorise pas de commentaire pertinent sur l'auteur du roman). J'ai d'abord eu du mal, beaucoup de mal avec le style baroque et pervers de Palahniuk, qui m'a immédiatement évoqué mon cher Brett Easton Ellis, en moins ample, en moins visionnaire, en moins puissant : trop petit malin, trop frimeur, même si comme chez Ellis, il s'agit d'un style sursaturé... [Lire la suite]
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03 juillet 2011

"The Lost Symbol" de Dan Brown : bis repetita...

Au moment d'écrire quelques mots sur le dernier "best seller" en date de l'ineffable Dan Brown, on se sent forcément envahi par une sorte de découragement... Comment ne pas répéter mot à mot ce qu'on a pu écrire pour "Da Vinci Code" par exemple : thriller impeccable, écrit avec une efficacité mécanique telle que l'on doute que Dan Brown soit un véritable être humain, dans un style passe-partout qui est celui de la littérature mondialisée, et qui exclut systématiquement toute émotion qui n'ait pas été programmée en bonne et dûe... [Lire la suite]
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23 mai 2011

"Vendetta" de R.J. Ellory : du mieux...

Après un "Seul le Silence" qui ne m'avait pas totalement satisfait, Ellory (ce nom ! Je crois que je ne m'y habituerai jamais !) frappe beaucoup plus fort avec ce "Vendetta", chronique envoûtante d'un demi-siècle de mafia américaine, qui croise d'ailleurs longuement le chemin de son presque homonyme lorsqu'il faut parler de la Baie des Cochons, de JFK, Marylin et Jimmy Hoffa. Et le récit très bien documenté - Ellory reprend à bien des égards des théories et des analyses qu'Ellroy a développé avant lui - de la vie d'un porte-flingue... [Lire la suite]
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07 avril 2011

"La Course au Mouton Sauvage" de Haruki Murakami : encore une fois un ravissement...

Parangon du style Murakami, "la Course au Mouton Sauvage" n'est ni plus ni moins qu'un ravissement perpétuel : de la description d'une relation érotique avec une femme aux oreilles magiques à la rencontre avec un chauffeur qui téléphone à Dieu, de la recherche d'un mouton maléfique qui veut contrôler le monde à une conversation dans le noir avec un ami mort, l'imagination fantaisiste de Murakami triomphe à chaque page de ce livre-bijou. Mais, bien entendu, comme toujours, derrière la couche légère d'auto-dérision, perce le spectre... [Lire la suite]
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16 mars 2011

"Sans laisser d'adresse" de Harlan Coben : on change de ton chez Myron Bolitar !

Sera-ce le dernier Coben que je lirai ? Pas impossible, tant on frôle la redite quand il s'agit de disparitions et de réapparitions familiales, de passé mensonger, etc. D'autant que, sans doute conscient du besoin de se renouveler, Coben nous invente une histoire sans queue ni tête, pleine de trous et d'invraisemblances ridicules, autour du terrorisme et de la réponse américaine : en soi, cela pourrait être louable, sauf que Coben, toujours aussi réactionnaire, en profite pour justifier en passant la torture et le kidnapping de... [Lire la suite]
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