Musique

Neil a vieilli, son corps a failli le lâcher, et, soyons honnêtes, nous n'attendions plus rien du vieux guerrier. Et puis voilà qu'il nous balance l'une des plus belles mélodies qu'il ait jamais composée, et qu'il la chante de la manière la plus exposée possible, entouré d'un choeur d'enfants comme la plupart des rockers n'en utiliseraient pour rien au monde. Mais chez Neil, on est si près de l'essentiel que le ridicule n'a pas court, et qu'on se surprend à chaque écoute à rêver, les yeux grand ouverts, à un monde idéal... [Lire la suite]

  « Love Today » n’est peut-être pas la plus belle pépite de la rivière « Life in Cartoon Motions », qui en charrie tant, mais, à Glastonbury cette année, ça aura été le moment qui aura témoigné de la naissance d’une star, d’une vraie. Pendant que la mélodie, magique, qui met la joie au coeur et le feu aux jambes, décolle vertigineusement, entre rock princier et funk populaire, sur la scène, Mika danse comme l’adolescent qu’il est encore danserait devant sa glace, seul dans sa chambre. Cet après-midi, devant la foule... [Lire la suite]

Dans un monde parfait, “Yours Truly, Angry Mob” confirmerait le règne de la mélodie « pop » (la vraie, pas celle subtilisée par les variétés lénifiantes, mais celle héritée des Beatles, des Kinks, de XTC ou des Undertones) sur la planète toute entière, et pas seulement dans la fière Albion… Et sacrerait Kaiser Chiefs comme les plus dignes successeurs à date de Sa Majesté Ray Davies, entre riffs plombés, refrains irrésistibles et paroles hilarantes. Que la France, pour nommer l’un des pires « cul de basse fosse » du bon goût musical,... [Lire la suite]

Depuis la mort de Ian Curtis et l'Alzheimer de John Cale (je plaisante…), on désespérait de réentendre une telle musique : un condensé bilieux de tristesse nauséeuse et d'arrogance pugnace, parfaite illustration - mais floue, quand même – de l'horreur des matins pluvieux du Nord de l'Angleterre, quand les rêves de conquêtes ont tous échoués, et que les drogues de la veille ont cessé de faire leur effet, pour ne laisser remonter que les remugles d'une vie perdue avant d'avoir même vraiment commencé. Mais aussi, au milieu des draps... [Lire la suite]

La nuit descend sur la foule immense de Glastonbury, les drapeaux s'agitent, et sur scène, il y a le groupe le plus passionnant du moment (à moins qu'il ne s'agisse simplement du meilleur groupe de Rock du monde en ce début de siècle ?) : si cela ne ressemble pas au bonheur, qu'est-ce que c'est alors ? Sur la scène, c'est ce chaos paradoxal auquel Arcade Fire nous ont désormais "habitués" : Win Butler habité, Régine Chassagne qui agite ses bras et chante TOUTES les paroles - même quand ce n'est pas à elle -, les deux fous... [Lire la suite]

Parce qu’il faut bien rire de notre propre folie, “My Little Brother” aura été cette année le portrait le plus hilarant de notre jeunesse (qui dure encore, par quelque aberration de la nature, prolongeant notre adolescence au delà du raisonnable...) rock’n’rollienne : “My little brother just discovered Rock & Roll / There's a noise in his head, and he's out of control / How's he living? / With all of that unforgiving / See him on the dance floor go now / Boy those moves I just don't know how”... Le diabolique Edie Argos... [Lire la suite]

Après le brutal et magnifique concert de ce printemps à la Cigale, il était tentant de revivre ces émotions fortes via un DVD live officiel des Stranglers, leur premier distribué de manière massive - ce qui signale bien un retour en grâce des "Hommes-en-Noir" auprès du public. Ce concert de 2005, enregistré après l'excellent album "Norfolk Coast" mais avant le départ du chanteur Paul Roberts, ne comblera malheureusement pas notre "manque", tout en offrant assez de superbes moments pour nous faire... [Lire la suite]

En écoutant la nouvelle version du "Songs from a Room" de Cohen, qui ressort ces jours-ci, je suis tombé sur "The Partisan", et je me suis souvenu que ce 45 tours, comme on disait à l'époque, avait été l'un de mes premiers disques, alors que je devais avoir 12 ans. Il avait alors tourné et tourné sur mon électrophone (cela s'appelait comme cela, si si !), ce qui fait que, trente-sept ans plus tard, je connais encore chaque mot, chaque arrangement de cette magnifique - et je pèse mes mots - version de la célèbre... [Lire la suite]