
Cronenberg s'est révélé au fil de sa filmographie un brillant adaptateur des oeuvres littéraires les plus ardues parce que les plus conceptuelles, et l'idée géniale de "Crash" est de refuser aux délires malsains de J. G. Ballard un traitement "bruit et fureur" qui paraissait pourtant une évidence, et lui préférer une douceur froide, aussi anti-spectaculaire que malsaine. Le risque couru, et pas toujours évité, avouons-le, est de frôler le "porno chic", mais le bénéfice est d'éviter le sordide qui perce sous le sujet. En transformant...
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