Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le journal d'un excessif
23 avril 2007

Neil Young au Ryman Auditorium de Nashville en 2005 (le film de Jonathan Demme)

heart_of_goldJonathan Demme est auréolé de sa réputation de réalisateur du meilleur film de concert à date ("Stop Making Sense"), et Neil Young fut l'un des showmen les plus extraordinaires du Rock. Mais le Loner est en 2005 à la veille d'une grave opération au cerveau, et son retour à Nashville, entouré d'amis fidèles, est un peu cinématographique adieu aux armes acoustique, emprunt d'une nostalgie parfois réactionnaire ("c'était mieux avant"). Que peut faire Demme dans cette ambiance assez compassée, où les chansons dans l'ensemble plutôt faibles de "Prairie Wind" (hormis les magnifiques "The Painter" et "Only a Dream") monopolisent une grande partie du show ? Filmer un set spectaculaire de sérénité (quelle lumière !) et guetter d'au plus près sur les visages les marques du temps perdu et l'angoisse de la mort. Ce ne sera que dans la dernière scène (alors que défile le générique), littéralement "Eastwoodienne", qu'il atteindra le coeur de son sujet : la solitude du héros qui s'éloigne, son oeuvre accomplie, et la scène qui reste vide.

Publicité
Publicité
Commentaires
Le journal d'un excessif
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité