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Le journal d'un excessif
22 août 2007

"La Fille Coupée en Deux" de Claude Chabrol

Fille_Coupee_en_DeuxSans doute "le Chabrol" le plus encensé par la critique depuis des lustres ("Merci pour le Chocolat" ?), "La Fille Coupée en Deux" ravit et déçoit à la fois. Ravit, parce que Chabrol est toujours un monstre d'intelligence en termes de mise en scène - toutes les leçons du grand classicisme Hollywoodien ont été apprises et modernisées, au point que l'on verrait bien Hitchcock filmer comme cela aujourd'hui - et de direction d'acteurs, le tout produisant une émotion d'une belle subtilité. Déçoit, parce que cette finesse de la narration échoue à produire le grand film sur l'amour et la perversion qu'on attendait : Chabrol renonce à filmer le sexe et la soumission, et, ce faisant, réduit un sujet fort à l'une de ses habituelles et virulentes critiques de la bourgeoisie française. Cette dérobade, littéralement fatale aux ambitions du film, vient-elle de la pudeur d'un cinéaste d'une autre génération, incapable de se mesurer à la pornographie, ou, pire encore, à la volonté de "manipuler" le spectateur, forcément plus sensible à la victimisation de l'héroïne qu'il n'a pas été témoin de ses dérèglements sexuels ? Dans tous les cas, nous voici avec un film pusillanime de plus sur les bras, une simple histoire de sentiments et de lutte de classe dont nous n'avons que faire.

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Commentaires
C
Salope Ludivine ? Mais non ! <br /> Bon j'ai compris c'était trop soft pour toi et que Chabrol t'avait laissé sur ta faim. Mais tout de même les plumes de paon c'était très osé, non ? je ne connaissais pas !!<br /> <br /> Chabrol n'est pas Polanski, c'est évident. <br /> <br /> Au fait, que me conseilles-tu comme film coréen ?
E
Berléand ne t'a pas fait mouiller (excuse-moi pour la trivialité, mais c'est bien de cela qu'il devrait s'agir, si le film a vait le courage d'appeler une chatte une chatte...), c'est ton droit. Je crois qu'on peut quand même admettre que le personnage de Ludivine Sagnier mouille pour lui, donc, pour moi, pas de problème...<br /> <br /> Si je trouve le film autant insatisfaisant, c'est qu'il se contente de montrer la perversité sous la forme d'une jeune femme à quatre pattes avec des "plumes au cul" (au moins chez Polanski, il y avait des masques de porcs et des grouic-grouic, cela faisait plus mal / horreur), voire comme un escalier que l'on monte dans un bordel bourgeois. C'est peu (ah oui, j'oubliais la pipe apparemment trop bonne qu'elle taille à Magimel sous lesdraps, même que c'est comme ça qu'il sait que sa femme est une salope ! On croit rêver...). Ce cinéma-là ne sait pas parler de sexe, et je trouve cela tout bonnement lamentable.<br /> <br /> Dernier PS : le sexe au cinéma, aujourd'hui, c'est dans le cinéma coréen qu'on le filme le mieux : sans l'érotisme puritain des amerloques, ni la pose catho-intello française.
C
D'abord je remercie David Copperfield de ne pas m'avoir demandé de faire le numéro de la fille coupée en 2.. Je sors de ce film avec un sentiment de malaise.. Ce Charles était d'une froideur.. Je me demande si le choix de François Berléand était judicieux car c'est le jeu de l'acteur que je mets en cause. Pas une once de passion. Mais peut-être est-ce ainsi que l'a voulu Chabrol. C'est vrai que trop de pudeur nuit. Il devrait demander conseil à Rémi (Ratatouille) pour épicer ses films !! <br /> Benoît Magimel est quant à lui parfait.<br /> Bref, je ne sais toujours pas d'où vient mon malaise. Qui dit passion dit soumission. De quels dérèglements sexuels parles-tu, Excessif ?
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