Quelque_Chose_A_Te_DireOn observe clairement aujourd'hui dans le (mauvais) cinéma "populaire" française une acceptation aveugle des règles hollywoodiennes, basant complètement - en contradiction avec les croyances de la Nouvelle Vague, évidemment ! - un film sur son scénario, aux ficelles souvent grossières. Dans "Quelque chose à te dire", ce principe est catastrophique, tant le peu de vitalité du film - venant avant tout des acteurs (Rampling, Chesnais et Elbé sont tous trois excellents, le reste de la troupe à la traîne, et Olivier Marchal complètement à côté de la plaque, déséquilibrant encore plus le film) est phagocyté par le ridicule absolu d'un scénario basé sur des coïncidences absurdes, des hasards invraisemblables, des répétitions et des échos téléphonés, sans parler de clichés grotesques sur les liens familiaux (sur un sujet semblable, on est à mille lieues du "Conte de Noel" de Desplechin par exemple). Le spectateur finit par ricaner devant tant de naïveté (de bêtise) et le film ne s'en relève pas.