On attendait avec une vraie impatience le résultat du passage aux commandes des Studios Disney - en pleine perdition créative - du génial John Lasseter. Avec "Bienvenue chez les Robinson", le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on reste dubitatif. Le nouveau Disney, ce serait donc du Pixar au rabais : un scénario riche (les paradoxes temporels) dilué par des bons sentiments rassurants et niais (l'héritage Disney doit être préservé, tiens donc !), le look Pixar trahi par une animation qui affiche 10 ans de retard, et qui sombre régulièrement dans la laideur, et pire encore, une série de plagiats assez éhontés - en particulier de l'univers de Tim Burton - que l'on n'ose même pas qualifier de clins d'oeil. La grande surprise dans ce fouillis qui flanque la migraine, vient du fait que, in extremis, dans les 20 dernières minutes, quelque chose se met en place, et qu'une étonnante force se dégage de la conclusion : l'ambition folle des scénaristes envoie le gentil film pour enfants dans le mur, mais on ne peut que l'applaudir.