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Le journal d'un excessif
28 septembre 2010

"The American" d'un Anton Corbijn perdu loin de son monde...

The_AmericanEn voyant de "The American", je me suis retrouvé avec la très désagréable impression d'être revenu au genre de cinéma "policier" qui proliférait sur nos écrans au début des années 70 : son thème (l'éternelle - baîllement - histoire du dernier contrat du gangster qui sera sa fin) comme son interprétation (Clooney, dans un louable effort de réinvention, n'est guère plus crédible que… disons Charles Bronson à l'époque) nous ramènent en un temps où nous, spectateurs, gobions tout ce qu'on nous offrait. Bien sûr, Corbijn sait photographier (beaucoup de plans magnifiques, une Italie encore jamais montrée ainsi au cinéma), il a quelques idées (très théoriques quand même) de mise en scène, qui lui permettent de faire monter la tension dans quelques trop rares séquences, et il cite Leone (l'affrontement comme tragédie antique) et Antonioni (l'absence à soi-même) pour nous prouver (se prouver ?) qu'il a de la culture. Reste que le résultat est prétentieux et vide : comme quoi, on n'a jamais intérêt à trop s'éloigner de son monde (le Rock, qui lui avait permis de faire un magnifique "Control"…).

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