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Le journal d'un excessif
3 juin 2011

Révisons les classiques du cinéma : "Casablanca" de Michael Curtis

casablanca_wilson_bergman_bogartJ'ai récemment lu des critiques revenant de manière pas trop élogieuse sur "Casablanca", un film qui figure très haut dans mon panthéon personnel. On riait du "romantisme banal" de l'histoire d'amour entre Bergman et Bogart, de l'artificialité hollywoodienne de la peinture de la ville de Casablanca, et même des stéréotypes du héros américain incarné par Bogart, à "l'idéalisme à toute épreuve" caché derrière un solide pragmatisme. Bien entendu, tout cela est vrai, mais n'écorne pas pour autant la remarquable magie du film, qui me semble toujours opérer plus de 60 ans après que cette oeuvre de pure propagande ("les Français sont nos amis malgré Vichy, les nazis sont des salauds, partons en guerre" est le message du film à l'attention des Américains de base) ait été transcendée par des stars mythiques (Bogart et Bergman, oui, oui...), une interprétation uniformément éblouissante (Claude Rains au premier rang...), des dialogues réjouissants et une élégance tranchante dans la mise en scène : oui, n'en déplaise aux fâcheux, "Casablanca" fait toujours pleurer, rêver et trépigner, avec une hauteur de vue et une efficacité sèche que le cinéma US gonflé aux stéroïdes et à la virtuosité technique d'aujourd'hui aurait bien du mal à retrouver. Je persiste et signe : chef d'oeuvre absolu du 7ème Art.

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