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Le journal d'un excessif
4 septembre 2011

The Drums au Teatro Circo Price (Madrid) le 1er Septembre

2011_09_The_Drums_Teatro_Circo_Price_11320 minutes montre en main pour remplacer l’intégralité du matériel d’Okkervil River par celui de The Drums, je dois dire que le professionnalisme derrière ce genre de performance m’impressionne. Il est donc 10 h 20 quand Jonathan Pierce, Jacob Graham et leur backing band (car, vu les changements de personnel, c’est bien de cela qu’il s’agit, The Drums) investissent la scène et attaquent... avec deux chansons inconnues de leur nouvel album, « Portamento », pas encore sorti ! Je sens un certain flottement dans le public, on est loin de l’enthousiasme teenage de l’année dernière à la Sala Heineken ! Et ça ne va pas vraiment s’arranger : la version de Best Friend jouée ensuite est presque méconnaissable, à cause d’un son très moyen (20 minutes, ce n’était peut-être pas assez pour tout préparer !!) et d’une approche musicale qui tranche avec ce qu’on connaissait de The Drums jusque-là : ce ne sont plus tant les Smiths et les Beach Boys qui sont évoqués, mais plutôt Joy Division et New Order (beaucoup de claviers et de rythmiques métalliques et dance...). Ça surprend, il faut bien l’admettre, même s’il est indéniable que pas mal des nouveaux morceaux sont plutôt puissants. Le groupe qui nous dit entamer sa nouvelle tournée avec cette date madrilène, est beaucoup plus crispé, moins ludique et enthousiaste qu’avant, mais cette nouvelle maturité me paraît assez prometteuse : avec ce virage à angle droit, assez saisissant, The Drums jouent quitte ou double. Soit le public suivra et The Drums peut devenir un jour un groupe important, soit c’est « la fin des haricots »...

2011_09_The_Drums_Teatro_Circo_Price_152Ce qui sera inquiétant ce soir, c’est qu’une certaine apathie va s’installer dans la salle, le public ne reconnaissant pas « son » groupe (voir la version de Down By The Water, loin du plaisir de la dernière fois), et qu’au final, après un bon début, le set sera finalement décevant. Oh bien sûr, Jacob Graham reste un showman né, assez proche de Morrissey, avec une bonne voix et une sensibilité « artistique » innée (Inés me fera plusieurs fois savoir qu’elle est impressionnée par la prestance et les mouvements gracieux du chanteur), mais ce ne sera pas suffisant. Oui, la dureté nouvelle de The Drums impressionne, en particulier sur Me and the Moon, et sur le premier single du nouvel album, Money, mais cette évolution / révolution s’opère en sacrifiant quasi intégralement le passé du groupe : la preuve en sera faite de manière assez cinglante, je trouve, par l’incroyable exclusion de Let’s Go Surfing de la setlist. Quand, après une heure dix, le rappel se boucle sans que cette chanson magique ait été jouée, et que les lumières se rallument, le public reste sur place, tétanisé, frustré, incrédule, et refuse un bon moment de sortir de la salle ! La mauvaise humeur, la déception générale était presque tangible alors que le Teatro Circo Price finit par se vider...

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